A Vendôme et à Blois, on roule aussi sur-mesure (article NR)
Publié le 27 Janvier 2011
Un transport à la demande pour deux ou trois personnes avec un petit véhicule adapté sera toujours moins cher qu'un double bus articulé qui fait des trajets à vide. Christophe Degruelle, le président de l'agglomération de Blois, en est persuadé : l'avenir du transport en commun passe par des formules souples comme celle-ci, y compris dans les zones urbaines. Une évolution qui sera prise en compte dans la prochaine redéfinition de la délégation de service public de transport.
Pour l'instant, Agglopolys - qui possède la compétence transport - expérimente depuis le 14 septembre dernier un service de TAD sur les 21 communes rurales de son territoire, selon un système proche de celui de Route 41 (lire ci-contre).
Les premiers chiffres montrent une progression dans la fréquentation, mais une répartition pour le moins étonnante des usagers : « Il y a autant d'usagers habitant Cellettes qu'Averdon alors que la taille des communes n'est pas comparable, relève Christophe Degruelle, et seulement six à Chailles ! »
Mille abonnés et cent arrêts pour le Créabus
Pour le président de l'agglo, « le besoin existe bien » mais ces disparités s'expliquent sûrement par un besoin important de communication. Un constat partagé par les promoteurs du TAD de Route 41, et que les chiffres de fréquentation du service piloté par la ville de Vendôme semblent corroborer.
Mis en service en juin 2007, le Créabus de Vendôme affiche fièrement aujourd'hui un millier d'abonnés : il avait franchi la barre des 150 abonnés après 4 mois d'existence, un chiffre à rapprocher des 177 usagers à ce jour du TAD de l'agglo blésoise. Précurseur dans le département, le Créabus « est un transport à la demande formule haute, précise Florent Grospart, adjoint en charge du dossier, car il fonctionne six jours sur sept de 7 h à 21 h ». Le tout pour un coût de l'ordre de 150.000 €, à la charge de la municipalité vendômoise.